Extrait du “Journal de bord” de Pascal Brun (1955/2020), merveilleux ami d'adolescence qui m'éveilla à la poésie. A la fin de sa vie, il écrivait en anglais, une langue qu'il ne maîtrisait pas mais qu'il apprit en écoutant avec ferveur les chansons anglo-saxonnes de la fin des années 60 et 70. André Chenet
" l'éternité,c'est long...surtout vers la fin."Woody Allen
Tu es là où tu ne seras jamais
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J'ai besoin de temps hors du temps
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Je m'en vais, mais où?
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tellement d'aubes se lèvent sans moioù tu ne seras jamais
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dans le vague de nos incertitudes
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au-delà des horizons d'autres réalités effacent les rêves
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nous fûmes des héros raisonnablesnos rêves n'atteignaient jamais les étoiles
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Là où tu visest le monde entier
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tu peux rester silencieuxla vie ne s'arrêtera pas
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la stupidité humaine est effrayante parce qu'elle n'a point de contours ni de limites connues
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au-delà de toutun fol espoir nous invente
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l'infini est mon point de départ
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nous ne désirons qu'une vague pour nous nettoyer de tout pour toujours
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il y aura toujours un petit nuage au-dessus de ma tête
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quand ma solitude est aussi ma force
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Pourquoi la guerre ne se termine-t-elle jamais?
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aller jusqu'au bout et basta!
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écoute le vent et le temps passersois serein
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comme une ombre dans le désordre de ma mémoire
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la pourpre de ta douleur laisse venir l'annonce du soleil
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Dans le desert de vos coeurs je vois des multitudes
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et je vois dans tes yeuxce que le monde ne m'a jamais offert
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salut les humainsen nous attendez pasnous ne travaillons pasaujourd'hui
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En la distance réside notre difficulté à vivrenotre secret aussi
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la fin de la réalité
le commencement du rêve?
Pascal Brun, 2020
Traduction française: André Chenet